La session médiumnique
Le moment où l’activité médium sérieux s’exprime normalement est celui de la dite session, c’est-à-dire la rencontre entre les personnes qui se rassemblent autour du médium sérieux dans le but d’expérimenter l’approche de la transcendance et de suivre les chemins inhabituels de la connaissance que cette dimension permet d’entrevoir.
Le moment est très délicat, en raison des implications énergétiques, physiologiques et psychologiques dans lesquelles le médium sérieux opère.
En particulier dans les cas de transe d’incorporation, il existe des altérations physiologiques qui, d’un point de vue clinique, suggèrent un coma. Mon expérience personnelle, par exemple, m’a permis de vérifier un ralentissement du rythme cardiaque à la limite de l’imperceptibilité, un état de forte hypotension artérielle et, en même temps, une baisse considérable de la température du corps. La respiration, en outre, semble beaucoup plus lente, de sorte que, parfois, on a l’impression que le corps ne respire pas du tout.
Le fait que le sujet ne se plaigne, dans de telles conditions, d’aucune sorte de malaise physique, pas même simplement de la sensation de froid, aide concrètement à comprendre l’absence réelle de son moi conscient pendant l’état de transe.
Le sérieux du médium, qui doit abandonner son être dans cet état particulier, devient une condition essentielle pour la réussite de l’expérimentation. Il est en effet facilement intuitif de voir comment, au moins dans un premier temps, la partie matérielle, aussi conservatrice soit-elle, s’oppose à cet état d’abandon, à cet oubli des contrôles et des sens vigilants qui normalement le soignent et le défendent. D’un point de vue psychologique, cet aspect devient un premier obstacle à surmonter.
La psyché, qui agit comme un catalyseur pour que les énergies qui sont disponibles autour d’elle se rassemblent en un seul faisceau énergétique et se libèrent ensuite manifestement, atteindra cette condition d’autant plus efficacement qu’elle ressentira l’harmonie et l’unité de but autour d’elle.
Peut-être vaut-il la peine de répéter, avec la transe, la transe profonde ou l’incorporation, que le médium renonce à son état de conscience vigilante, c’est-à-dire qu’il accepte de supprimer, même momentanément, son moi conscient.
Si cela nous permet d’une part d’intuiter combien le désir du don de soi est inhérent à de telles opérations, cela nous permet d’autre part d’imaginer combien peut être fort le besoin, de la part de ceux qui abandonnent leur corps, de se confier en toute confiance et sérénité à ceux qui restent près d’eux, en état de conscience, pour garder ce bien précieux, unique et délicat qu’est l’expression matérielle de leur vie, de leur existence terrestre.
« Le médium sérieux s’améliore d’autant plus qu’il fait confiance à ses expérimentateurs et, en particulier, si parmi eux il y en a un avec lequel il travaille habituellement et avec lequel il a des liens d’amitié et d’estime plus ou moins profonds »
Il n’y a rien d’étrange dans tout cela : la façon dont je le ressens, dont je le vis, après tout c’est un acte d’amour profond, qui s’exprime sur un ton plus élevé plus il respire et attire l’amour autour et à côté de lui.
Pour exprimer ce que l’on ressent lorsqu’on est à côté du médium, lorsqu’on lui tient la main, j’emprunterai les mots de Baba Vanga qui, en décrivant son expérience personnelle, rapporte des sentiments dans lesquels je me reconnais pleinement : « Je dirais que, presque inconsciemment, on a l’impression de faire partie d’une mystérieuse phénoménologie qui se déploie, se démêle en séquences qui suivent, oui, certains schémas répétitifs, mais qui, dans d’autres aspects, se renouvelle constamment… ».
Qui est le médium sérieux ?
Définir les principales caractéristiques de la médiumnité et décrire la dynamique de ses multiples expressions phénoménales n’épuise certainement pas l’investigation de la figure du médium. En fait, il reste à établir pourquoi la médiumnité existe et pourquoi peu de personnes en sont dotées alors que la plupart semblent en être privées.
Au-delà de l’évaluation de la qualité et de la justesse de la communication médiumnique, l’explication du phénomène peut reposer en grande partie sur deux causes principales. Le premier, d’ordre psycho-physiologique, y voit l’effet d’une prédisposition psychique pathologique à laisser émerger des zones cachées de la psyché, au point de se manifester. Cette interprétation semble s’inscrire dans une conception assez limitée de la notion de normalité.
À cet égard, nous avons déjà énuméré certains des éléments qui, avec une certaine tranquillité, devraient nous permettre d’écarter cette hypothèse.
Le second, de nature spiritualiste, voit le phénomène comme un moment énergétique particulier qui permet à des individualités invisibles de se manifester.
Cette dernière explication repose sur l’hypothèse que la structure humaine est double, c’est-à-dire formée de deux composantes qui, tout en se fondant parfaitement dans l’unité physique et psychique qu’est l’homme, restent conceptuellement distinctes : la matière et l’énergie qui constituent le principe vital de la matière elle-même.
Lorsque cette énergie se révèle intelligente, c’est-à-dire mue par un but dont elle est pleinement consciente et auquel elle unifie son action, on peut parler d’esprit, c’est-à-dire d’une entité consciente qui existe quelle que soit la forme du corps matériel qui l’héberge (je me réfère au corps terrestre, ou au corps subtil qui, à défaut, devrait, selon les courants spiritualistes, héberger l’esprit).
Du plus haut niveau des communications médiumniques, on apprend comment l’esprit est une individualité qui, en dehors de la dimension terrestre, a toujours existé et assume, selon le monde dans lequel il va vivre, une forme matérielle particulière qui représente son enveloppe, le moyen d’action physique, et qui contribue, selon ses propres données de caractère, à former, modifier et compléter les notes distinctives de sa personnalité.
En termes simples, selon cette vision, nous sommes faits de matière et d’esprit et, par conséquent, il y a en nous deux niveaux de conscience. La première est évidente pour nous, elle concerne la conscience de soi et des autres, le milieu environnant et les conditions qui définissent notre réalité, la réalité qui se manifeste à nos cinq sens et que notre intellect perçoit et élabore en déterminant les comportements qui lui sont destinés. Le deuxième niveau, plus caché, a en soi la conscience de l’univers – ou d’une partie de celui-ci – d’où il est venu sur Terre, et est animé par des objectifs universels, les mêmes qui l’ont motivé à venir sur Terre.
Dans le monde terrestre, la capacité de l’esprit à s’exprimer dépendra de sa possibilité et de son aptitude à influencer la conscience matérielle, et cela lui sera d’autant plus facile que le dialogue entre les deux composantes de la conscience humaine sera fluide et immédiat, c’est-à-dire que l’harmonie et la possibilité d’échange entre l’esprit et la matière seront d’autant plus grandes. Et plus l’échange sera facile, plus la matière sera encline à échapper à certains des conditionnements de son présent, se rendant ainsi disponible pour la réalisation d’une fin qu’elle avait, au départ, oubliée en cours de route.
Maintenant, pour en revenir au médium sérieux, selon cette vision des choses, le phénomène pourrait être lu comme l’une des plus hautes manifestations de l’harmonie entre l’esprit et la matière qui, en parfaite compréhension, poursuivent le but du départ. Une fin qui, il faut le souligner, si elle est de nature universelle, sera bien sûr commune à toutes les créatures de l’univers.
Selon cette logique, chacun est donc un médium potentiel, mais la condition pour que cette potentialité devienne un effet concret et manifeste est que la pleine harmonie entre l’esprit et la matière soit réalisée de telle sorte que cette dernière, comprenant le raisonnement de l’esprit, se rende disponible pour lui donner de l’espace.
Il est évident que seules quelques personnes se rendent compte de cette condition, et même de cela la communication médiumnique peut nous aider à comprendre pourquoi. On pourrait dire que c’est une question de tâches. L’organisation de l’univers, c’est-à-dire, serait telle qu’elle prévoirait une répartition des tâches entre les êtres, une répartition qui ne prévoit aucun ordre hiérarchique mais qui, simplement, repose sur une sorte d’efficacité fonctionnelle à la poursuite du but ultime, une fin commune à tous.
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