Medium Téléphone

Chaque voie de recherche nécessite, outre l’existence d’une thèse à vérifier sur l’objet de l’enquête, le choix d’une méthodologie à suivre et surtout la connaissance de celle-ci. En particulier, il est nécessaire de comprendre les mécanismes sur lesquels elle repose, afin de mieux utiliser le potentiel et, en même temps, d’être prudent quant aux limites qu’elle pourrait présenter.

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Traiter des questions universelles, tenter de répondre à des questions existentielles, aller vers la connaissance « au-delà de la frontière » en utilisant cette méthodologie particulière appelée communication médiane implique, pour la justesse de la procédure, tout d’abord l’investigation de la méthode, plus encore pour la singularité qu’elle présente par rapport aux voies de recherche considérées scientifiquement « orthodoxes ».

On sait certainement peu de choses sur la médiumnité. À ce jour, aucune explication univoque n’a été trouvée sur le phénomène, et même la simple observation des nombreuses manifestations qui se sont produites historiquement, et qui se manifestent, conduit à la détection de multiples différences dans sa dynamique.

Même si nous ne nous fixons pas l’objectif de trouver une réponse exhaustive et définitive sur la médiumnité, je pense qu’il est possible d’essayer de la définir, de la décrire en essayant, aussi, de trouver le pourquoi, en identifiant ses objectifs.

Qu’est-ce que la médiumnité au téléphone ?

La médiumnité est la caractéristique particulière attribuée aux médiums, des personnes qui, selon l’hypothèse des spiritualistes, sont dotées de la capacité de prêter leur corps et leurs énergies afin que des personnalités désincarnées puissent se manifester à la sensorialité humaine commune.

Les manifestations concernent une gamme variée de phénomènes : la voix, grâce à laquelle l’entité désincarnée communique avec les spectateurs en utilisant l’appareil respiratoire et vocal du médium ; les voix directes, un phénomène très rare – considéré de grande médiumnité – par lequel les voix se matérialisent dans l’environnement ; la lévitation, par laquelle le corps du médium semble ne plus être soumis aux lois de la gravité et s’élève vers le haut, restant dans cet état pendant un temps indéterminé ; la matérialisation des objets et des parfums ; les phénomènes de télékinésie, c’est-à-dire le mouvement des objets apparemment non soumis à une force pouvant les faire se déplacer à distance.

Trance

Lors de ces manifestations, le médium est dans un état particulier, défini comme la transe. Medium téléphone ? Oui ! Le terme, qui traduit de l’anglais signifie extase, indique le passage d’un état psychique à un autre et, précisément pour cette raison, la transe est considérée comme un état de conscience modifié.

Concrètement, la transe consiste en une annulation momentanée, totale ou partielle, de la partie consciente de la personnalité du sujet qui, de cette façon, laisse place à la manifestation d’autres personnalités psychiques.

Naturellement, le passage d’un état psychique à un autre a conduit plus d’un chercheur à considérer la transe comme une manifestation de nature purement humaine, en identifiant les différentes personnalités qui alternent progressivement avec celles du médium avec des personnalités cachées au plus profond de sa psyché. Il est évident que si tel était le cas, la présence d’individualités différentes de celles du médium devrait être exclue et l’hypothèse spirite de la manifestation d’entités désincarnées tomberait. En d’autres termes, au lieu de la transe, on devrait parler de l’état hypnotique du sujet, ou de sa psychopathologie.

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Cependant, l’expérimentation a permis d’identifier des différences substantielles entre l’état de transe et l’état hypnotique. Tout d’abord, alors que l’hypnose est normalement induite par un hypnotiseur, la transe est toujours auto-induite ; en outre, lorsque la première est auto-induite, un processus assez complexe et long est nécessaire, qui, cependant, ne conduit presque jamais à un état d’inconscience complète, un état que, au contraire, la transe permet d’atteindre. Une dernière remarque, peut-être pas sans signification, est que dans plusieurs cas, les médiums se sont avérés être des sujets hypnotiques médiocres.

Toujours en ce qui concerne la psychopathologie présumée des médiums, il convient de noter que dans plus d’un cas, ces sujets ont montré qu’ils possédaient un équilibre psychique normal, exerçant leur profession sereinement et se montrant parfaitement intégrés dans leur réalité sociale mais, surtout, il faut souligner qu’ils ne présentent aucun des autres symptômes qui révèlent une psychopathie et qui accompagnent la personnalité dite dédoublée que leur attribue la plupart des psychiatres.

En outre, il existe une troisième hypothèse, une hypothèse psychodynamique, qui attribue toute la phénoménologie à des capacités psychiques inexpliquées du médium. Cette thèse, tout en ne considérant pas le phénomène comme étant de nature pathologique, exclut la possibilité d’un contact avec le transcendant.

Ces considérations ne nous aident certainement pas à expliquer la mécanique de la transe, mais les deux dernières hypothèses nous amèneraient à croire que le phénomène est induit par des causes de nature exclusivement psychique, ce qui nierait la possibilité qu’il existe un moyen capable de faire apparaître deux mondes qui, à nos sens, semblent distants et séparés, communiquant et plus proches.

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